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[Parcours citoyen] Les élèves du collège participent à la cérémonie de commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 à Guéret

Par Nicolas Olivier MOREAU, publié le mardi 11 novembre 2025 22:41 - Mis à jour le mercredi 12 novembre 2025 23:23
Commémoration armistice du 11 novembre 1918 à Guéret
En présence de Monsieur l'IA-DASEN et des autorités locales, les élèves ont participé à la cérémonie et Agathe ALMEIDA a lu un texte poignant qu'Eugène Poézévara, un poilu gazé sur le front, a écrit le 13 novembre 1918...

Un grand BRAVO aux élèves présents, actuels et anciens. Un grand MERCI à Madame CHAURY, à Monsieur l'IA-DASEN, Monsieur Olivier GREZES et aux familles qui ont accompagnés cette participation et la lecture d'Agathe.

 

Le 13 novembre 1918

Chers parents (…)

Le 9, à 10 heures du matin on faisait une attaque terrible dans la plaine de Woëvre. Nous y laissons trois quarts de la compagnie, il nous est impossible de nous replier sur nos lignes; nous restons dans l’eau trentesix heures sans pouvoir lever la tête; dans la nuit du 10, nous reculons à 1 km de Dieppe; nous passons la dernière nuit de guerre le matin au petit jour puisque le reste de nous autres est évacué; on ne peut plus se tenir sur nos jambes; j’ai le pied gauche noir comme du charbon et tout le corps tout violet; il est grand temps qu’il vienne une décision, où tout le monde reste dans les marais, les brancardiers ne pouvant plus marcher car le Boche tire toujours; la plaine est plate comme un billard. A 9 heures du matin, le 11 on vient nous avertir que tout est signé et que cela finit à 11 heures, deux heures qui parurent durer des jours entiers. Enfin, 11 heures arrivent; d’un seul coup, tout s’arrête, c’est incroyable. Nous attendons 2 heures tout est bien fini; alors la triste corvée commence, d’aller chercher les camarades qui y sont restés.

Eugène

Eugène Poézévara avait dix-huit ans en 1914. Il écrivait souvent à ses parents, des Bretons qui habitaient à Mantes-la-Jolie. Eugène a été gazé sur le front, et il est mort d’épuisement dans les années 20.

MERCI aussi à Monsieur BOUCHER DE LA RUPELLE, directeur de l'ONAC-VG qui a aidé les élèves à préparer la cérémonie.